Annonces du 29 juin au 7 juillet, messe du 13ème dimanche du Temps ordinaire

Jésus et l’hémorroïsse (Catacombes de Rome)

Deux femmes: une déjà âgée, qui a des pertes du sang depuis 12 ans (le chiffre 12 symbolise la longue durée) et une toute jeune fille. Elle a 12 ans, encore 12. Elle est donc réglée. Ce n’est pas un détail, tant la symbolique du sang, signe d’impureté, est importante dans la société juive des temps de Jésus. La première tente un geste fou: toucher les franges rituelles de ce rabbi. C’est aussi scandaleux que le serait ce geste de la part d’un lépreux. Ici pas d’appel direct de Jésus mais une question, saugrenue pour les disciples, mais qui résonne comme un appel dans le cœur de cette femme: sa foi est manifeste et la guérison est immédiate: « la foi t’a sauvée ». La seconde est inanimée, incapable d’appeler à l’aide. C’est l’amour désespéré de son père qui assure la liaison. Jésus répond à l’appel, il se met en marche en demandant au père désespéré de développer sa confiance: « Crois seulement ». Mais il y a du retard et comme pour Lazare il arrive trop tard. Là encore sa réaction décontenance l’auditoire. Ici il repousse la foule en pleurs pour ne garder que les parents et sa garde rapprochée, les trois qui sont les témoins privilégiés comme au jour de la Transfiguration. Et c’est bien une nouvelle théophanie: la Parole de Jésus est créatrice comme celle du Père lors de la Genèse. « Talitha koum ». Cette parole de Jésus s’adresse à nous, dans nos galères, nos drames, nos faiblesses, notre péché. Ce « Lève-toi et marche » s’adresse à nous aussi collectivement, en Eglise et dans la société, et en ce temps d’élection aussi.

Mes amis cette parole
que nous avons partagée,
c’est un feu, c’est une braise
on ne peut pas la garder.
Puisque Jésus nous l’a remise
pour embrasser le monde entier,
Il faut dégager nos cendres
pour qu’elle puisse briller.

Lève-toi et marche,
allons dire à nos amis.
Lève-toi et marche,
comme il nous l’a dit.