Panaghia glykophilousa
Cette représentation de Marie (nommée Panaghia pour nos frères orthodoxes, c’est à dire la Toute-Sainte) avec l’Enfant Jésus est à la fois une des plus fréquentes de l’iconographie orthodoxe et une des plus émouvantes. Elle est nommée « glykophilousa » c’est à; dire la « Vierge au doux baiser ». Elle est une déclinaison d’un type plus large la Panaghia Eléousa, ce que nous traduisons par Vierge de Tendresse. Comme sur chaque icône figurent les noms des personnes représentées ou le nom de la scène représentée. On devine ici en haut à gauche le M du début du mot « Mère » en grec (Μητέρα) et encore plus difficilement en haut et à droite le début du mot Dieu: (Θεός). Inscrire le ou les noms des personnages ou de la scène clôt l’écriture d’une icône par un iconographe, et c’est ce qui lui confère sa dimension de présence réelle des personnes et scènes représentées. C’est pourquoi on peut vénérer l’icône (en s’inclinant et le plus souvent en l’embrassant) qui est donc bien au-delà d’une simple image, d’une belle œuvre d’art.
Admettre que Marie soit nommée « Mère de Dieu », n’allait pas de soi car Dieu est le Créateur de Marie, une simple femme et son fils « Vrai Dieu et vrai homme » a été « engendré, non pas créé, consubstantiel au Père ». Les décisions des conciles de Nicée (325) et de Constantinople (381) n’avaient pas encore été partout acceptées que la question rebondissait à Constantinople sur l’habitude prise très tôt par les fidèles de nommer Marie « Théotokos » que l’on traduit par « Mère de Dieu » ou si l’on veut être précis « celle qui a accouché de Dieu ». Le patriarche de Constantinople Nestorius proposait de nommer Marie « Mère du Christ » et pour simplifier cela pouvait conduire à voir en Marie seulement la mère de la dimension humaine de Jésus. La querelle faisant rage, Nestorius poussa alors l’empereur Théodose II à convoquer un concile. Convoqué à Ephèse (où la tradition veut que Marie ait vécu sa fin de vie avec l’apôtre Jean) à Pentecôte 431 (7juin). Le concile s’ouvre en fait le 22 juin alors qu’une partie des évêques n’est pas encore arrivée car Nestorius veut aller vite. Sauf qu’il est minoritaire et immédiatement déposé par un vote des pères conciliaires! Avec l’arrivée des retardataires , les envoyés du pape en particulier, et l’esquisse d’un double concile puis l’intervention impériale, on arrivera à la publication de la reconnaissance de Marie comme « Mère de Dieu » et le concile fut clos le 22 août 431. Si la brouille qui suivit entre l’Eglise d’Antioche et l’Eglise d’Alexandrie fut peu durable, par contre l’Eglise de Perse n’a jamais reconnu ce concile et elle fut ainsi la première à faire schisme. Le pape Célestin Ier qui avait soutenu la position retenue par le concile en a promulgué les actes en 432 pour l’occident chrétien.
La fête de Marie mère de Dieu
C’est le pape Pie XI en 1932 qui institua d’abord la fête de Marie mère de Dieu le 11 octobre. Lors de la réforme liturgique consécutive au concile Vatican II, cette fête est devenue Solennité et a été transférée au 1er janvier, huit jours après la Nativité. Elle a alors pris la place de la fête de la Circoncision de Jésus. Le fait qu’elle soit célébrée le 1er jour de l’année la met particulièrement en valeur.
C’est en 532, que l’Église a décidé de faire commencer l’année en janvier, mois qui suit immédiatement la naissance du Christ. En France c’est en 1564 que le roi Charles IX impose la date du 1er janvier comme point de départ obligatoire de chaque année. C’est pour la France l’origine du 1er janvier comme début de l’année. Il en est ainsi aussi dans le calendrier dit « grégorien » instauré en 1582 par le pape Grégoire XIII.
L’Église catholique célèbre la Journée mondiale de la paix le 1er janvier, journée de prière instituée par le pape Paul VI en 1968 et non la Journée internationale de la paix qui a lieu le 21 septembre (ONU).
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Samedi 31 décembre 18h Valdivienne (Saint Martin la Rivière)
Messe 31 décembre 2022 Saint-Martin-la-Rivière
Dimanche 1er janvier 10h30 Saint Julien l’Ars
Messe 1er janvier 2023 Saint-Julien-l’Ars
10h30 Chauvigny (Notre-Dame) Assemblée de prière